Le crime du comte Neville, Amélie Nothomb
Titre : Le crime du comte Neville
Auteur : Amélie Nothomb
Edition : Albin Michel
Nb de pages : 144
Genre : littérature contemporaine
« Ce qui est monstrueux n'est pas nécessairement indigne. »
Mon avis :
Chaque année, je suis avec plus ou moins d'assiduité la sortie du nouveau livre d'Amélie Nothomb et les critiques de mes copinautes blogueuses : coup de coeur, déception....un panel d'émotions assez vatse pour une auteure qui fait sensation à chacune de ses sorties et fait toujours couler beaucoup d'encre.
Pour mieux connaître l'univers littéraire d'Amélie Nothomb, je me suis inscrite au challenge éponyme organisé par Chinouk : cela fait longtemps que je n'ai pas avancé c'est donc tout naturellement que je me suis jetée sur ce nouveau Nothomb. Je ne vous cache pas que j'avais beaucoup d'appréhension. Si je trouve ces romans autobiographiques très agréables à découvrir, j'ai parfois du mal avec l'univers imaginaire de l'auteur. "Le fait du prince" m'avait laissé un goût amer mais, en bonne ex-étudiante que je suis, je le relirai sûrement d'ici la fin du challenge.
Première plongée dans la rentrée littéraire avec Amélie Nothomb ! Passons aux choses sériieuses^^
Livre en main, je suis étonnée par son poids ! Les poches d'Amélie Nothomb étant relativement petits, je m'attendais à quelquechose de plus léger. Pourtant dès qu'on ouvre le livre, on se rend vite compte de la supercherie : marge immense, écriture en gros caractère. Ce nouveau livre se veut aussi court que les précédents. Une lecture d'une heure à peine !
Concernant l'histoire en elle-même : je me suis régalée ! L'histoire est originale avec juste un brin de fantasque qui est la marque de fabrique de l'auteur.
On découvre le comte Neville, nobliaux désargenté, heureux père de trois enfants (Oreste, Electre et Sérieuse) amateurs de grande garden party et toujours amoureux de sa femme. Tout commence par la prétendue fugue de la petite dernière qui a été retrouvée par une voyante. Celle-ci fait une étrange prédiction au comte de Neville : il tuera quelqu'un lors de la prochaine garden party. Mais qui ? D'abord étonné, puis choqué, le comte Neville se laisse prendre au jeu de cette étrange déclaration : qui devrait-il tuer? un invité indélicat ? une personne mal-aimé?
Pour une fois, je trouve qu'Amélie Nothomb est restée assez classique sur le choix des prénoms de ses principaux protagonistes. De plus, j'ai retrouvé son style d'écriture si particulier avec plaisir même si j'étais habituée à plus de fantaisie. L'histoire reste simple mais agréable à lire : on est plus proche d'une nouvelle que d'un roman (la longueur du texte appuie cette théorie^^).
Note : 4/5
Quelques mots sur l'auteur : Amélie Nothomb
Née en 1967 à Kobe, au Japon, Amélie Nothomb est fille de l'ambassadeur de Belgique à Rome, petite-nièce de l'homme politique Charles-Ferdinand Nothomb.
Amélie Nothomb passe ses cinq premières années au Japon, dont elle restera profondément marquée, allant jusqu'à parler couramment japonais et à devenir interprète. Mais son expérience ne s'arrête pas là puisqu'elle vivra successivement en Chine, à New York, au Bengladesh, en Birmanie et au Laos, avant de débarquer à dix-sept ans sur le sol de Belgique, berceau de sa famille où elle entame une licence en philologie romane à l'Université Libre de Bruxelles.
Elle écrit depuis ses dix-sept ans. Elle avoue avoir déjà écrit trente-sept romans. L'écrivain garde rangés dans un carton vingt manuscrits qu'elle se refuse à publier les estimant trop personnels.
C'est en 1992, alors âgée de vingt-cinq ans, qu'elle fait son entrée fracassante dans le monde des lettres avec son roman "Hygiène de l'assassin." Elle enchaîne depuis les succès avec plus d'une vingtaine de publications.
Amélie Nothomb est également l'auteur de: "L'hygiène de l'assassin" (1992), "Le sabotage amoureux" (1993), "Les combustibles" (1994), "Mercure", "Péplum", "Les Catalinaires" (1995), "Métaphysique des tubes" (2000), "Cosmétique de l'ennemi" (2001), "Robert des noms propres" (2002).
Amélie Nothomb a été définitivement consacrée en 1999 alors que "Stupeur et Tremblements" a été couronné du Grand Prix de l'Académie Française et s'est vendu à 385 000 exemplaires. Ses romans sont depuis traduits en 23 langues.
Elle a également obtenu par deux fois le prix du jury Jean Giono, le prix Alain Fournier et, très connue en Italie, il premio Chianciano.
Elle est encore actuellement domiciliée à Bruxelles mais voyage beaucoup de ville en ville afin de rencontrer ses lecteurs.
Auteur extrêmement prolifique, Amélie Nothomb publie traditionnellement un livre par an depuis 18 ans, que la critique et le public attendent chaque année au mois de septembre.