Le feu de la Sorcière de James Clemens
Résumé :
Par une nuit fatale à Alasea, pays ravagé par une malédiction, trois mages accomplissent un ultime sacrifice dans l'espoir, de préserver le bien. Cinq cents ans jour pour jour après cette nuit funeste, une jeune fille hérite d'un pouvoir perdu depuis longtemps. Mais avant qu'elle puisse en saisir les implications, le Seigneur Noir lance ses hordes des ténèbres pour s'emparer de la magie embryonnaire qu'elle détient. Dans sa fuite, Elena est précipitée vers une issue terrible... mais aussi vers la compagnie d'alliés inattendus, avec lesquels elle va tenter de combattre les forces maléfiques et de secourir un empire autrefois glorieux.
Extrait :
par Jir’rob Sordun, D.F.S., M. d’A.,
directeur des études universitaires – U.D.B.
Assimilez bien ce fait avant de poursuivre votre lecture. Gardez-le sans cesse à l’esprit tandis que vous parcourez cette traduction. L’auteur tentera de confondre votre raison, d’obscurcir votre jugement. Méfiez-vous des nombreux pièges qu’il vous a tendus.
Ce document a été proscrit voici cinq siècles. Il fut un temps où déchiffrer ne serait-ce que sa première page était passible d’exécution1. Aujourd’hui, en cette époque plus éclairée, maints érudits pensent encore que les Parchemins Kelvish devraient être détruits jusqu’au dernier exemplaire. Je fais moi-même partie de ce cercle.
Dans ces conditions, vous devez vous demander pourquoi je rédige le préambule de ce vil document – le premier d’une longue série.
C’est le bon sens qui m’y oblige. Bannir et brûler ces écrits n’a jamais permis de les éradiquer2. Des copies manuscrites, des traductions mémorisées, des extraits cryptés et moult autres incarnations des Parchemins ont survécu à toutes les purges. Pour notre plus grand chagrin, nous avons fini par réaliser que le seul moyen d’endiguer cette abomination était de la réguler : c’est-à-dire de restreindre son accès aux personnes instruites de ses dangers. Ainsi pourrions-nous neutraliser les mensonges, les fables et les demi-vérités dont elle regorge.
Voilà pourquoi cette version des Parchemins est proposée aux étudiants de troisième cycle – et seulement à eux. Votre professeur a reçu la formation appropriée pour vous guider dans votre lecture. Ne vous avisez pas d’ouvrir ce livre sans sa supervision. Ne prenez pas d’avance sur le programme qui vous a été communiqué. Ne prêtez cet ouvrage à aucun de vos proches, à moins qu’il suive le même cours.
Depuis plus de dix ans, notre étroite surveillance a permis de minimiser les rumeurs qui courent au sujet des Parchemins. Rien de tel que l’austérité des exigences universitaires pour dissiper l’excitation suscitée par un ouvrage proscrit.
Il existe, dans d’autres contrées, des dizaines de traductions bâtardes du premier Parchemin. Mais celle que vous tenez entre vos mains a été réalisée à partir du texte original, voici presque trois siècles. À notre connaissance, c’est la plus fidèle de toutes. Qui était l’auteur du texte original ? Qu’est devenu le manuscrit rédigé de sa main ? À ce jour, cela demeure un mystère3.
Il est fort probable que jamais vous ne disposerez d’une version plus proche de l’abomination initiale. Seuls quelques étudiants de troisième cycle triés sur le volet sont invités à suivre ce cours. C’est à la fois un grand honneur et une immense responsabilité. Votre lecture achevée, on vous expliquera quel comportement adopter lorsqu’on vous interrogera au sujet de cet ouvrage.
Car les non-initiés ne manqueront pas de vous bombarder de questions. Aussi, prenez garde. Une vive curiosité entoure toujours ce document chez les pauvres et les ignares ; un de vos objectifs prioritaires consistera à l’apaiser. Nous vous enseignerons des méthodes adéquates pour endormir l’intérêt d’autrui.
Soyez prudent. Et de jour comme de nuit, dans la veille comme dans vos rêves, souvenez-vous…
L’auteur est un menteur.
Mon avis :
Un de mes romans préférés de Fantasy ! Le feu de la sorcière raconte l'histoire d'une jeune fille appelée Elena qui hérite d'un pouvoir disparu depuis plus de cinq siècles. Un pouvoir qui l'effraie, lui attire des ennuis (et notamment la mort de ses parents) mais qui fait inévitablement partie d'elle.
Le livre nous conte le récit de plusieurs personnages dont le destin est lié à celui de la jeune fille. Ils vont se retrouver pour former un groupe soudé et poursuivre leur quête.
Ce premier tome est plus un espèce de prologue, je dirais, pour le reste de la saga. Il marque le début de la quête mais ce n'est pas pour cela qu'il est moins palpitant que les autres. L'auteur sait nous maintenir en haleine, on a du mal à refermer le livre, tant on veut savoir ce qui va arriver ensuite.
Clemensa crée des personnages attachants et profonds, au passé complexe. Ils sont tous uniques.. De plus, son monde contient une panoplie de créatures à l'histoire fascinante comme les el’phe, les nyphai, les si’lura, les og’res sans oublier les gobelins ! Le genre de créature que l'on n'a jamais rencontré dans ce type de littérature.
Note :