L'étranger, Albert Camus
Edition Folio
120 pages
Résumé :
"Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s'est ouverte, c'est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j'ai eue lorsque j'ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n'ai pas regardé du côté de Marie. Je n'en ai pas eu le temps parce que le président m'a dit dans une forme bizarre que j'aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français..."
Mon avis :
Un auteur que l'on connaît tous (au moins de nom) et que je n'ai pas du tout lu au lycée : donc après "La peste", je me suis dit que ça serait dommage de ne pas lire "L'étranger", un autre de ses plus grand succès.
L'homme est un loup pour l'homme
Je ne sais pas si cela vient de moi, mais j'ai eu beaucoup de mal à me laisser imprégner par l'histoire : peut-être est-ce délibérément voulu par l'auteur, car tout au long du livre, le narrateur s'exprime comme un robot. Rien ne semble l'atteindre, il raconte sa vie comme on récite la météo, comme s'il passait à côté de sa propre existence en toute connaissance de cause, comme si rien ne semblait l'intéresser suffisamment pour qu'il puisse éprouver des sentiments.
Cela commence dès le début avec l'enterrement de sa mère qu'il doit organiser, j'ai vraiment eu l'impression d'être face à un automate, du coup mon intérêt pour le livre a décru rapidement. Heureusement le livre est court et je me suis forcée à le terminer rapidement. Je ne dois pas bien avoir compris le message de l'auteur : essaie-t-il de nous dire que nous sommes nous même nos propres étrangers ? Difficile à dire. Finalement, je suis heureuse de ne pas avoir étudié cette œuvre au lycée, j'aurais fini par m'arracher les cheveux !!
En revanche, j'ai bien aimé les descriptions d'Alger à l'époque de l'Algérie française, on le trouve peu dans la littérature, à part dans des témoignages.
Note :
Quelques mots sur l'auteur : Albert Camus
Né(e) à : Mondovi , le 07/11/1913
Mort(e) à : Villeblevin (Yonne, France) , le 04/01/1960
Albert Camus est né le 7 Novembre 1913 en Algérie d'un père d'origine alsacienne et d'une mère d'origine espagnole. La famille est de condition modeste. Il est le deuxième enfant du couple: il a un frère, Lucien, plus âgé de 4 ans.
Son père est mobilisé en septembre 1914. Blessé à la bataille de la Marne, il meurt à Saint-Brieuc le 17 octobre 1914. Camus n'a donc pas connu son père.
Dès la mobilisation de son mari, Catherine et ses deux enfants vont s'installer chez sa mère à Alger, dans le quartier populaire de Belcourt. Albert et Lucien seront plus éduqués par leur grand-mère, une maîtresse femme, que par leur mère qui abdique toute responsabilité en raison de sa quasi-surdité et d'une difficulté à parler.
A l'école, son instituteur, Louis Germain, le pousse à passer le concours des bourses: il pourra ainsi poursuivre ses études au lycée et à l'université. Il lui garde une telle reconnaissance qu'il lui écrira en 1957 lorsqu'il recevra le Prix Nobel de Littérature.
Journaliste, écrivain, passionné de théâtre, il marque la vie culturelle française de 1936 à 1960.
Comme tous les Français d'Algérie, il est traumatisé par la guerre d'Algérie dont il ne verra pas le dénouement tragique. Le 4 Janvier 1960, lors d'une balade en voiture avec son éditeur Gaston Gallimard, il trouve la mort en percutant un arbre.