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Le blog de Kincaid

Antigone, Jean Anouilh

19 Mars 2013, 06:10am

Publié par Kincaid

      Couverture Antigone

 

 

Résumé :

"L' Antigone de Sophocle, lue et relue et que je connaissais par coeur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre."

 

Antigone est la fille d'Œdipe et de Jocaste, souverains de Thèbes. Après le suicide de Jocaste et l'exil d'Œdipe, les deux frères d'Antigone, Étéocle et Polynice se sont entretués pour le trône de Thèbes. Créon, frère de Jocaste et – à ce titre – nouveau roi, a décidé de n'offrir de sépulture qu'à Étéocle et non à Polynice, qualifié de voyou et de traître. Il avertit par un édit que quiconque osera enterrer le corps du renégat sera puni de mort. Personne n'ose braver l'interdit et le cadavre de Polynice est abandonné à la chaleur et aux charognards.

 

Seule Antigone refuse cette situation. Malgré l'interdiction de son oncle, elle se rend plusieurs fois auprès du corps de son frère et tente de le recouvrir avec de la terre. Ismène, sa sœur, informée de sa décision, refuse de la suivre, craignant sa propre mort.

 

Très vite, Antigone est prise sur le fait par les gardes du roi. Créon est obligé d'appliquer la sentence de mort à Antigone

 

Mon avis :

          J'ai découvert ce livre pour la première fois quand j'étais en troisième. On était à la fin de l'année et les cours prenaient un agréable goût de vacances alors plutôt que de jouer aux cartes, la prof avait voulu nous faire découvrir cette œuvre : elle nous a fait la lecture pendant près d'une heure ! j'en garde encore un très bon souvenir et j'avais hâte de me replonger dans cette tragédie qui avait su me marquer une dizaine d'années auparavant !

 

                  Cet été, j'ai lu "Antigone" de Sophocle et je n'ai pas été emballée par l'histoire : malgré la gravité du thème abordée, je n'ai pas su m'identifier à cette Antigone. Ce ne fut pas le cas avec celle d'Anouilh : il l'humanise, la rend proche de nous, nous fait partager ses peurs et ses interrogations.

 

                  Pour un petit rappel de l'histoire : Antigone, fille d'Oedipe, est condamnée par son oncle Créon à mourir pour avoir désobéi aux décrets qu'il avait énoncé. Suite à la bataille qui a sévi à Thèbes, Antigone a vu mourir ses deux frères : Etéocle, qui s'est battu pour la cité a été enterré avec tous les honneurs dus à son rang mais Polynice pour avoir pris les armes contre la cité est condamné à pourrir devant les murailles de la ville sans sépulture.

 

                   Or malgré le danger, Antigone ne peut se résoudre à laisser un de ses frères sans sépulture. C'est donc au mépris des lois et de sa propre vie qu'elle va déposer de la terre sur son cadavre jusqu'à ce qu'elle soit prise en flagrant délit : elle sait qu'elle va mourir pourtant elle ne peut pas se résigner à abandonner son frère même si pour cela elle doit abandonner Hémon son amoureux et le petit garçon qu'ils ont eu en rêve.

 

                   Tragédie en un seul acte qui a su encore une fois m'envoûter : c'est très bien écrit, la justesse des sentiments, le phrasé…. Difficile de rester insensible à cette histoire qui montre le courage de cette jeune fille.

 

Note : 6b45701f

 

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Quelques mots sur l'auteur : Jean Anouilh

 

 

Il est fils d'un tailleur et d'une professeur de piano.

                    C'est au lycée que nait sa passion pour le théâtre. Après son bac il entreprend des études de droit qu'il abandonne au bout d'un an et demi.En 1928 il rencontre Cocteau et Giraudoux. En 1929, sa première pièce est un échec. En 1932, il devient le secrétaire de Louis Jouvet et travaille parallèlement dans une agence de publicité.En 1937, il connait son premier succès public avec Le bal des voleurs.

                     Durant la guerre, il ne prend pas parti dans ses textes ce qui lui sera reproché. Mais héberge la femme d'un de ses collègues juif. En 1949, il s'engage pour essayer de sauver l'écrivain collaborateur Robert Brasillach de la peine de mort; en vain. Cette exécution le marque profondément. En1961, après l'échec de La Grotte, il se tourne vers la mise en scène.En 1980, il reçoit le grand prix du théâtre de l'Académie Française. Il restera actif jusqu'à la fin de sa vie.

 

Commenter cet article
L
Je me souviens que j'avais dû le lire pour l'école en seconde (ça remonte à très loin maintenant) et tellement j'avais aimé, je l'avais vu plusieurs fois.
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B
J'ai lu cette pièce au collège, si je ne m'abuse. Et je me souviens avoir beaucoup aimé. A relire, dès qu'un moment se présente ! En tout cas, c'est une très belle chronique :)
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K
<br /> <br /> Un très bon moment de lecture !<br /> <br /> <br /> <br />
M
Sublime, l'une si ce n'est ma pièce préférée ! Avec le fameur "Comprendre, toujours comprendre, moi je ne veux pas comprendre !"<br /> <br /> Vive Anouilh
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K
<br /> <br /> Je ne peux que partager ton avis !!!<br /> <br /> <br /> <br />