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Le blog de Kincaid

La petite fille aux araignées, Gudule

13 Avril 2013, 09:10am

Publié par Kincaid

Couverture La petite fille aux araignées

 

Résumé :

            Miquette refuse de communiquer avec autrui, mais elle parle dans sa tête, se raconte... Elle raconte pourquoi elle élève des araignées, les nourrit de mouches qu'elle attrape en compagnie de Gogol, son « pote » mongolien, à l'hôpital où elle a fini par échouer... Elle raconte comment, un jour, sa mère a commencé à vieillir à toute allure pendant que sa tante rajeunissait. Elle raconte comment la première se retrouve finalement dans la tombe où devrait reposer la seconde... Comment son chien Titus, qu'on lui a enlevé, avait compris bien des choses, tout chien qu'il est... Elle nous confie le secret du contenu de cette poupée dont elle ne s'est jamais séparée... L'histoire de Miquette n'est-elle que la fabulation d'une petite fille traumatisée, ou a-t-elle pénétré dans un territoire où la magie vaudou se moque bien de la psychanalyse ?

 

Mon avis :

                                 Depuis le temps que j'entends parler de cette mystérieuse auteur, je me suis enfin lancée dans la lecture d'un de ses romans.  J'ai donc porté mon choix sur "La petite fille aux araignées" : une histoire qui m'a conquise, je l'ai dévoré en une petite heure.

 

                  "La petite fille aux araignées" nous raconte l'histoire de Miquette, petite fille placée en institution à la suite de la mort de sa mère et de sa grande tante. La petite fille va, petit à petit, nous raconter son histoire d'avant le drame et sa vie depuis, qui consiste essentiellement à l'élevage d'araignées.

 

                    C'est un roman vraiment très émouvant qui nous montre d'une part une petite fille tout à fait normal puis comment un drame en vient à modifier sa personnalité. L'intrigue est rondement menée, le récit bien rythmé, le suspense entretenu : le lecteur reçoit peu à peu les réponses à ses questions et on comprend les machinations de la Grande tante et de l'acupuncteur. Je n'ai pas compris comment la mère pouvait  être aveugle à ce point sur les changements qui s'effectuaient en elle au fur et à mesure de ses séances.

 

                    L'auteur aborde avec beaucoup de tact et de délicatesse, un sujet délicat pour les jeunes enfants : le deuil ! Difficile pour un adulte de comprendre ce qui se passe dans la tête d'un enfant, ce qui explique la bêtise du thérapeute : comment imaginer une telle histoire ?

 

                    Au final, j'ai été triste pour Miquette : après tout ce qu'elle a traversé, tout ce quelle a entrepris pour ramener sa mère et ne pas arriver au bout de son projet… Je n'ai pas trouvé cette histoire si épouvantable que ça, certes, il y a des araignées, des cadavres et une ambiance glauque mais j'ai trouvé que la présence de la fillette apportée une certaine touche d'innocence vue que l'histoire nous est racontée selon son point de vue.

 

                    Une très bonne histoire qui m'a permis de découvrir l'univers lugubre de Gudule et vous savez quoi, ça y est je suis fan ! Je pense d'ailleurs lire une autre de ses histoires très bientôt !

 

Note :

      http://nsa34.casimages.com/img/2013/03/01/mini_130301045122616775.jpg

Quelques mots sur l'auteur : Gudule

 Gudule

Anne Duguël, pseudonyme de Anne Liger-Belair, connue sous le nom de Gudule, est un écrivain belge francophone. 

 

C'est près de la capitale belge qu'elle vit jusqu'à l'âge de 19 ans, plus précisément à Ixelles. Déjà toute petite Anne se passionne pour la lecture et l'écriture. Plus tard, vers 12 ans, elle apprend à connaître des poètes célèbres tels que Victor Hugo, Rimbaud et des tas d'autres. Ceci a sans doute provoqué chez elle une sorte d'épanouissement car entre 1950 et 1965, elle rédige plus de 400 poèmes ainsi qu'une bonne dizaine de romans, dont, en 1957, le premier, "Le couvent maudit", en référence à son établissement scolaire.

 

Après avoir fait ses études dans l'art décoratif et crée des costumes durant un séjour au Liban, elle rentre en France, se consacre à la presse ("Ça Magazine" et "Le jour") et participe a des émissions de radio. 

 

Ce n'est qu'en 1987 que sera enfin présenté au public son premier ouvrage, "Prince charmant, poil aux dents". Depuis, elle écrit des romans pour la jeunesse mais est également auteur de scénarios pour la bande dessinée.

 

A la ville, elle est l'épouse du dessinateur Paul Karali (Carali), lui-même frère du dessinateur culte Édouard Karali (Édika).

 

Carali et Gudule sont les parents d'Olivier Ka et Mélaka, tous deux également auteurs de bandes-dessinées. 

 

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