Home, Toni Morrison
Résumé :
Toni Morrison nous plonge dans l'Amérique des années 1950.
Mon avis :
Lecture commune du 15 Novembre 2012 avec
Je tiens à remercier une nouvelle fois Price Minister pour m'avoir fait découvrir cette petite perle de la rentrée littéraire.
Cela faisait un moment que j'entends parler de Toni Morrison, grand écrivain américaine, mais je n'avais encore jamais eu l'occasion de lire une de ses oeuvres mêm si "Beloved" ou "Un don" me tentait bien. C'est donc avec un grand plaisir que j'ai découvert cette auteur lors de cette rentrée littéraire.
Je dois dire que tout ce que j'ai pu en attendre s'est trouvé vérifié lors de la lecture de "Home" : j'ai littéralement craqué pour le style d'écriture de l'auteur tout en finesse qui dévoile les travers d'une société où les Noirs survivent difficilement car constamment rejeté. J'ai été étonnée car le livre est vraiment court (à peine une centaine de pages), pourtant il m'a profondément marqué : Toni Morrison nous livre le récit poignant d'une vie sans fioriture ou excès de sentiments : c'est un récit brut, à vif qui nous jette aux yeux les horreurs de cette société sans que ces faits soient emballés d'un quelconque excès de sentiments qui pourraient inspirer de la pitié au lecteur.
Le début du roman est un peu flou : on est catapulté au côté du personnage principal Franck Money, sans savoir qui il est ou ce qu'il fait dans un hôpital psychiatrique... pourtant son histoire se dévoile peu à peu aux yeux du lecteur, entre récit de vie à la troisième personne du singulier et témoignage direct du personnage sur ce qu'il a vécu.
La beauté de ce livre ne réside pas tant dans son contenu que dans sa forme : c'est si bien écrit que le lecteur se sent transporté dans cette période et appréhende sous un jour nouveau ce qui s'est passé à cette époque de façon quotidienne. C'est le genre de livre qui change votre vision du monde et vous pousse à réfléchir plus intensément sur la condition humaine. "Si c'est un homme..." de Primo Levi m'avait fait la même impression.
Au niveau des personnages, j'ai préféré Cee à Franck car je l'ai trouvé plus vivante : elle cherche à améliorer sa vie et apprend de ses erreurs. A l'inverse, Franck m'a semblé brisé et rien de ce que j'ai lu ne m'a donné l'impression qu'il pourrait un jour guérir de ses blessures.
Une très belle trouvaille de cette rentrée littéraire que je ne peux que conseiller !
Note : 20/20
Retrouver ce livre sur Price Minister :