La Peste, Albert Camus
L'auteur : Albert Camus
Albert Camus, né 7 novembre 1913 à Mondovi en Algérie française, est un écrivain, dramaturge, essayiste et philosophe français. Il fut aussi un journaliste militant engagé dans la Résistance et dans les combats moraux de l'après-guerre. Il a deux frères nommés Lucien Jean Etienne (sourd-muet) et Joseph. Son enfance fut difficile avec un père mort à cause de la guerre et une mère à moitié sourde qui ne sait ni lire ni écrire. Albert Camus fait ses études à Alger. Il entre comme demi-pensionnaire au lycée Bugeaud grâce à une bourse et son instituteur Louis Germain. Il pratiqua le foot et se fait une réputation de gardien de but. Malheureusement, des médecins découvrent qu’il a la tuberculose. En 1934, il épouse Simone Hié et à Alger, il fonde le Théâtre du Travail, qu'il remplace en 1937 par le Théâtre de l'Équipe. Dans le même temps il quitte le Parti communiste, auquel il avait adhéré deux ans plus tôt. Il entre au journal Alger Républicain, organe du Front populaire. En 1940, il se marie à Francine Faure. En 1944, il rencontre Jean-Paul Sartre. Le 8 août 1945, il est le seul intellectuel occidental à dénoncer l'usage de la bombe atomique au Japon. Camus se fait entendre après la guerre en Alger. Son plaidoyer pacifique pour une solution équitable du conflit est alors très mal compris, il sera forcé de partir d'Alger sous protection. En 1957, il reçoit le prix Nobel de littérature. Le 4 janvier 1960, en revenant de Lourmarin (Vaucluse), Albert Camus trouve la mort dans un accident de voiture à Villeblevin dans l'Yonne.
Résumé :
Oran est victime de la peste. Les autorités de la ville décident de fermer ses portes pour éviter la propagation de l’épidémie. Dès lors, la population s’organise pour faire face au fléau, qui de jour en jour prend des proportions monstrueuses. Six personnages vont agir, chacun à leur manière, face à la peste. Le docteur Rieux et Tarrou vont s’investir pleinement dans l’organisation sanitaire de la ville. Rambert, un journaliste de passage à Oran, voudra d’abord quitter la ville par tous les moyens, puis pris de compassion rejoindra Rieux et Tarrou dans leur lutte. Grand, employé à la mairie, participera également à cet effort. Cottard quant à lui profitera de la détresse de la ville pour mettre sur pied un marché noir.Après près de dix mois de quarantaine, la ville d’Oran ouvre à nouveau ses portes. Rieux apprend par télégramme la mort de son épouse, Rambert retrouve la sienne, et Cottard sera arrêté par la police.
Mon avis :
Lecture commune du 6 Octobre 2012 avec Choulie,
Qui n'a pas entendu parler au moins une fois dans sa vie d'Albert Camus? Personne ! Au lycée, on m'a rebattu les oreilles avec Albert Camus sans pour autant étudier une seule oeuvre de cet auteur. Alors quandd bookine a lancé une LC sur ce livre, je me suis inscrite, bien décidé à découvrir une fois pour toute la plume d'Albert Camus et puis cela me permet d'avancer dans l'ultime challenge de Crouton !
Comme le titre du livre l'indique, la peste est au centre du roman : Oran, ville portuaire d'Algérie se retrouve en quarantaine lorsqu'une épidémie de peste ravage la ville : tout a commencé avec la mort suspecte de milliers de rats qui avaient envahis la ville...
Au travers de ce fléau, c'est une véritable dissection de la société des moeurs et sentiments humains que nous livre Camus dans une écriture simple, sobre mais aussi tranchante qu'une lame de rasoir car si l'auteur se borne à décrire de façon neutre (comme un article scientifique) les tenants et les aboutissants de la maladie, on sent que chacune de ces phrases est à double sens et que la peste sert de métaphore pour désigner autre chose, bien que cette"autre chose" ne soit jamais révélé : après quelques recherches, il s'avère que c'est le nazisme !
J'ai tout de suite adhéré au style d'écriture de l'auteur avec ses phrases pourvues d'un sens caché et certaines sont d'une beauté incroyable ! Je comprends mieux Pourquoi Albert Camus a reçu le Prix Nobel et j'aimerais savoir écrire comme lui.
Ce roman permet au lecteur un profond exercice de réflexion. En effet, la peste n'est que succintement décrite, on n'est pas confronté aux découvertes macabres ou terrifiantes dues au fléau, c'est plus comme une grande ombre qui rend l'atmosphère étouffante et qui peut vous tomber dessus n'importe quand : ce qui créent un sentiment de menace permanent. Pourtant aucun des personnages du roman, notamment Rieux, le docteur, ne semble s'en apercevoir et il poursuit avec une froide résignation à accomplir ses actions quotidiennes.
Un incontournable de la littérature qu'il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie !
Note :