Le mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti

19 Août 2009, 20:22pm

Publié par Kincaid

Résumé :

Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante. C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.

Mon avis :
Un roman très bien écrit, bourré d'humour qui oppose le monde de la ville incarné par Désirée et le monde de la campagne incarné par Benny. De plus, en alternant les pensées des deux personnages, l'auteur ne montre pas ses préfèrences pour le monde de la campagne ou celui de la ville
Ce que j'ai trouvé particulièrement bien fait c'est que rien ne réunit ses personnages et pourtant une belle histoire va se créer entre eux deux : on ne tombe ni dans les préjugés, ni dans une histoire d'amour à l'eau de rose ce qui est fréquent dans ce genre d'histoire habituellement.
Autre point intéressant, les deux protagonistes se rencontrent dans un cimetière ce qui est plutôt rare pour débuter une histoire d'amour, vu que ce lieu est généralement associé au chagrin, à la tristesse et au recueillement. L'auteur nous offre donc une version édulcorée du cimetière qui n'est plus un lieu de mort et de chagrin mais un lieu de joie, de rencontre et d'amour.
Un très joli livre, facile et rapide à lire qui nous fait passer un bon moment !!!

Note :

La première phrase
Méfiez-vous de moi ! Seule et deçue, je suis une femme dont la vie sentimentale n'est pas très orthodoxe, de toute évidence.

La phrase à retenir
En général, je n'éveille pas plus d'intérêt chez les beaux mecs que le dessin de papier peint choisi par un responsable de HLM.

La phrase à retenir
J'étais tombé amoureux d'elle. Ce n'était pas comme un déclic. Plutôt comme quand je touche la clôture électrique sans faire gaffe.

Morceau choisi
Avec Orjän, c'était clair, je savais quij'étais. Nous nous définissions, c'est bien à ça que servent les relations de couple, non ?
Alors que maintenant, qui suis-je ?
Une femme totalement livrée à ceux qui par hasard la voient. Pour les uns je suis une électrice, pour les autres, piétonne, salariée, consommatrice de culture, capital humain ou propriétaire d'appartement.
Ou alors une synthèse de cheveux aux pointes fourchues, de tampons périodiques qui fuient et de peau sèche.

- page : 11 - éditeur : Gaïa - date d'édition : 2006 -

Morceau choisi
Désirée -j'ai du mal avec son prénom. Il sonne à la fois cassant, constipé et hautain, tout ce que je croyais qu'elle était au début. Moi, je l'appelle la Crevette. Ca lui va tellement bien que c'en est presque méchant. Pâle, recroquevillée sur ses parties molles, une carapace autour. Et de longues antennes.
Il y a tant de choses en elle que je ne comprends pas.
Elle regardait longuement une photo de mes parents que personnellementj'aime énormément. Ils prennent le soleil allongés sur un rocher, à moitié nus, les bras et jambes entortillés. Ils sont joue contre joue, plissent les yeux au soleil et sourient.
La photo la mettait mal à l'aise, elle la trouvait trop privée.
- Après tout, ce sont tes parents, a-t-elle dit. Tu ne trouves pas qu'elle est un peu... eh bien trop personnelle. C'est presque choquant.

- chapitre : 24 - page : 117 - éditeur : Gaïa - date d'édition : 2006 -

Morceau choisi
Qu'est-ce que tu fais si tu découvres soudain dans une réception chic que ta braguette est ouverte et que tu as certaines parties à l'air ? je demande.
-- Alors je sors la totalité en disant que je suis représentant de la Fédération Nationale des Exhibitionnistes et je demande aux gens s'ils veulent bien soutenir notre cause avec un petit don en espèces, répond-il vivement. (...) Qu'est-ce que tu fais si tu vas acheter un livre, que tu le paies, et qu'ensuite tu vas dans une autre librairie et que le vendeur croit que tu l'as volé chez eux ?
- Alors je le paie encore une fois avec un sourire hystérique etj'en achète aussi trois autres, et je clame haut et fort qu'il est tellement bon que je vais le donner à tous mes amis et ensuite je m'en vais, les oreilles en feu, etj'oublie les quatre livres sur le comptoir !
Nous sommes d'accord pour dire que, s'il est le Blaireau National,j'ai tout pour devenir une très bonne Mme Blaireau empaillée et exposée à côté de lui au musée de Skansen.

- page : 151 - éditeur : Gaïa - date d'édition : 2006 -

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ogressedeparis

28/07/2011 12:12

après ton passage chez moi j'étais curieuse de lire ton avis! J'ai ressenti les mêmes impressions que toi à la lecture... si un roman plaisant qui joue sur les décalages

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Kincaid

28/07/2011 13:38

Ce roman a fait l'unanimité dans la blogosphère littéraire !!

Aurore

28/08/2009 11:17

J'ai beaucoup aimé ce petit roman suédois, il est plein de fraîcheur, et d'humour. en plus, K. Mazeti ne tombe pas dans le mélo, c'est tout sucré et très chouette!!

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Kincaid

28/08/2009 20:52

Bonjour Aurore et bienvenue sur mon blog ! J'ai passé un agréable moment de lecture avec ce livre !!

esmeraldae

21/08/2009 20:06

la fin n'est que le début;)

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esmeraldae

21/08/2009 09:04

je l'ai bien aimé mais je préfère ses autres romans!

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