Le lit d'Aliénor de Mireille Calmel
LE LIT D'ALIENOR (2001) :
- 1 million d'exemplaires vendus dans le monde dont 700 000 en France toutes éditions confondues (club, gros caractères, pocket...)
- Traduit en 12 langues : italien, espagnol, portugais, chinois, tchèque, allemand, taiwanais ...
- Best seller sur tous les continents : des Pays Bas au Brésil, en Asie ...en Outre Mer et au Canada...
- Meilleur classement en France : 5ème au box office
- Présent sur la liste des 100 meilleures ventes : 22 semaines ...
- Une presse internationale unanime ...
RESUME
Aliénor d’Aquitaine. Une belle jeune fille au caractère fougueux, encore à marier. Sa dot : le duché d’Aquitaine, des terres débordant de richesses. D’ailleurs, en 1137, il fait bon vivre dans le château d’Aliénor à Bordeaux, luxueusement décoré et résonnant des chants des troubadours, alors que le Louvre de ce pauvre roi de France est sinistre, sale et silencieux.
Au côté d’Aliénor, depuis quelques jours, une charmante silhouette se profile, cellle de Loanna de Grimwald. Elle a quinze ans, le même âge qu’Aliénor, mais elle n’est pas tout à fait comme les autres, un peu fée, un peu sorcière... Envoyée par son ancêtre Merlin l’Enchanteur, héritère des secrets druidiques, Loanna a une mission : devenir la confidente d’Aliénor, son ombre, et faire en sorte qu’elle épouse un jour Henri, le futur roi d’Angleterre.
Mon avis :
Un de mes livres préférés!!! J'adore les écrits de Mireille Calmel mais celui-ci, le premier qu'elle a écrit, reste mon préféré.
Loanna de Grimwald va devenir la suivante puis l'amie de la célèbre Aliénor d'Aquitaine et va influencer d'une manière calculée sur son destin pour qu'elle puisse épouser Henry, roi d'Angleterre.
Complot politique, histoire d'amour, aventures au bout du monde...et j'en passe, voilà ce que raconte ce roman d'une très grande beauté aussi bien dans la description des personnages que des décors.
Le couple formé par Jauffrey et Loanna est magnifique, empreint de poésie.
Aussi léger qu'un aile de papillon, ce livre vous effleurera comme une caresse et restera ancré dans votre peau.
Note :
Un petit extrait :
PREMIERE PAGE
Je ne m'aimais pas. Et, cette nuit, moins encore que d'ordinaire. En ce 16 mai de l'an de grâce 1133, personne n'avait besoin de moi.
J’avais beau apprécier l'attente, je guettais chaque pas affairé dans le corridor, chaque craquement des planchers disjoints, chaque son de voix qui franchissait ma porte fermée ou montait par le conduit de la cheminée et gazouillait dans l'âtre éteint.
Je guettais, avec ce sentiment de plus en plus oppressant de solitude, « l'instant ». L'instant où s'ébranleraient les cloches de la cathédrale d'Angers, si proche du château qu'elles feraient trembler les murailles de pierre.
Dame Mathilde, duchesse de Normandie, comtesse d'Anjou, du Maine et de Touraine, petite-fille de Guillaume le Conquérant et prétendante légitime à la couronne d'Angleterre, enfantait dans l'hospice, au bas de l'escalier de bois, et j'étais là, inutile, rejetée, quand je frémissais de savoir l'enfant si proche; reléguée comme la moins efficace des servantes par mère qui, elle, était tout dans cette maisonnée: ventrière, conseillère, astrologue, apothicaire, régisseur... sorcière. Et moi, je n'étais rien! Rien qu'une fillette malingre de douze ans, perchée sur des jambes qui ressemblaient à des piquets de barrière et que je n'aimais pas davantage que le reste. Ni mes cheveux entre le blond et le roux, ni mes yeux désespérément grands dans ma figure longue tapissée de taches de rousseur. J'étais laide. Laide de ne servir à rien quand mère était tout.